Pédaler l'impossible

Présentation :

Le projet s’articule autour des questions d’autonomie scénique au service de notre récit. Grâce à nos vélos du quotidien que nous amenons sur scène nous souhaitons proposer une traversée en montagne constituée de péripétie. Avec humour et décalage nous proposons un voyage immobile intérieur et extérieur.

Nous sommes trois au plateau pour emmener le public avec nous. Pour cela nous jouons de l’ombre, du théâtre d’objet et de procédés marionnettiques. Nous sommes entièrement autonome en électricité, lorsque nous pédalons la lumière se fait et sert notre ascension en montagne.

Nos vélos sur le plateau sont tantôt chimères, tantôt paysages ou encore partenaire de danse. Ils nous permettent de désacraliser un peu la notion de spectacle en amenant un objet du quotidien transgénérationnel, international, accessible et créateur de lien. 

Note d'intention :

Est-ce possible de sortir des rouages de notre société en passant par l’invention pour toucher, le temps d’un instant, l’autonomie ? "Autonomie” : idée de façonner par soi-même les règles auxquelles on obéit. Jouer avec le grave, arpenter la légèreté et croire en l’impossible.

Le vélo est international, du sans pédale au Grand Bi en passant par la bicyclette Lawson et le vélo de course, les deux roues non motorisées avancent par la force de nos jambes humaines. Le vélo permet de se transporter d’un endroit à l’autre en totale autonomie. Il est aussi pour moi le lieu du rêve et de la créativité.

Pédaler à l’envers. Pédaler pour fabriquer des images. Pédaler pour oublier la perte. Pédaler pour faire réapparaître les morts. Pédaler pour faire jaillir la lumière de l’ombre. Pourquoi ne pas vouloir rouler dans le bon sens ? Qu’est-ce que le sol, le vrai ? De quel côté est-il ? Peut-on avoir un sol commun ? Le ciel est-il un sol stable ? Et du côté de la terre, qu’en est-il ? La mort ? La perte ? Les catastrophes naturelles ? Les traversés ? L’humain.e ? L’altérité ? La colère ? L’effort ? La norme ? L’ascension ?

Le temps passe d’un séisme à l’autre et des montagnes se soulèvent. Je voudrais développer le lien entre les catastrophes naturelles, climatiques, écologiques et les traversées que nous éprouvons à titre individuel. Aborder les orages et les tempêtes que nous traversons pour les faire résonner avec les problématiques environnementales de notre siècle. Le spectacle serait l’entremêlement d’un voyage immobile intérieur et d’un voyage réel au travers de la montagne. 

Équipe de création :

Mise en scène, interprétation : Camille Marcon
Regard extérieur, interprétation : Élise Cornille
Construction : Thomas Carbonne